03/01/2011

playground / Kindergarten

ATELIER  DE CONCEPTION DE1  2010-2011

Friedrich Fröbel

est un pédagogue allemand qui dans les années 1840 inventa le concept de Kindergarten (jardins d'enfant.) Idée au retentissement universel et précurseur qui reste le principal titre de gloire de Fröbel. Il avait comprit l'importance du jeu comme manifestation de l'activité du petit enfant : que l'enfant, pour se développer, doit non pas seulement regarder et écouter, mais agir, qu'il y a en lui un créateur, un ouvrier qui demande à produire ; il a voulu que ce besoin de création, de mouvement, de jeu productif, pût se donner libre carrière dans le jardin d'enfants, pendant la période qui précède l'âge où interviendra la discipline scolaire.

La perception des formes abstraites

L'âme du petit enfant, dit Fröbel, ne peut, dans la première période de son développement, se reconnaître, se saisir elle-même, que dans la perception des formes les plus simples du monde extérieur, présentées d'une façon concrète. L'enfant, nature élémentaire, ne peut comprendre que l'élémentaire. Les images, les symboles concrets éveilleront dans l'âme de l'enfant les germes des facultés correspondantes. Or la nature ne nous offre pas ces symboles sous leur forme élémentaire, la seule qui soit accessible à la simplicité de l'âme enfantine ; c'est à nous de savoir les extraire de l'infinie diversité des choses, c'est à nous de les mettre en présence de l'enfant. Ces formes élémentaires lui rendront sensible, dès ce moment, quoique d'une manière inconsciente encore, la loi universelle qui régit à la fois l'âme humaine et la nature.


Mais ces formes élémentaires, — répondrons-nous à Fröbel., — cette sphère, ce cube, ce cylindre, dont la contemplation est censée devoir révéler à l'enfant le sens intime des choses, les lois du monde physique et du monde moral, ces formes sont des abstractions. Les solides géométriques ont beau être des objets matériels et palpables, ils n'en sont pas moins le produit de la pensée abstraite.

Dons et occupations

En 1836, il crée des objets de jeux, qu’il appellera des « dons ». A travers le jeu, le « don » révèle à l’enfant ses propriétés et sa structure. Mais les « dons » et « occupations » pour enfants d’âge préscolaire de Fröbel ne se ramènent pas à des matériels éducatifs en soi ; en effet, l’élément d’auto-apprentissage est complété par des jeux. Les jeux éducatifs de Fröbel correspondent à former l’enfant non plus par la « science » mais par le moyen d’un contact actif avec les formes élémentaires qui mettent en lumière et symbolisent la « généralité » des objets en cause. Bien avant les avants-gardes, ce principe de jeux élémentaires, initié par Fröbel, constitué de formes abstraites est lié au plaisir du jeu, plaisir de construction simple ouvrant tout un répertoire de formes possibles. La combinaison de ces éléments permet d’obtenir une variété presque infinie de formes que Fröbel dénommait « formes de la vie » (formes du monde vivant), « formes de la beauté » et « formes de la connaissance » (groupements mathématiques).














L'hommage de Frank Lloyd Wright
Sa mère avait acheté un ensemble de blocs (fourth gift) à une expositition sur Fröbel. au musée de Philadelphie. "... Frank était fasciné par les blocs et une grande partie de sa conception architecturale a été influencée par les formes géométriques".

Cette expérience précoce durera puisqu'il expérimenta tout sa vie comme un enfant.




Frank Lloyd Wright, from An Autobiography Frank Lloyd Wright


Les jardins d'enfants
Les jardins d’enfants du temps de Fröbel, comportaient trois axes d’activité. Ils étaient centrés sur le jeu avec les « dons » et « occupations ». A côté, il y avait les « jeux de mouvement » : course, danse, rondes et comptines mimées, où le groupe d’enfants développe des formes de mouvement sans l’aide de matériel de jeu. Le troisième axe d’activité était la culture des jardinets, qui permettait aux jeunes enfants d’assister au développement des plantes, de les voir croître et fleurir et de comprendre comment des soins attentifs leur permettent de mieux s’épanouir. Ainsi le jeune enfant découvrait dans le miroir de la nature le spectacle de sa propre croissance.